Pendant le voyage, les enfants vont devoir finir leur année scolaire de 4ème, CM2 et CE1, qu'ils auront initiée jusqu'en décembre.

 Il n'est pas nécessaire de s'inscrire au CNED : pour une scolarisation à l'étranger (en fait une "déscolarisation" pour la France) , il suffit que les enseignants s'assurent que le niveau des enfants est acquis avant de passer dans l'année supérieure. En pratique, l'école accepte de faire ces vérifications dans les premiers jours après la rentrée car nous ne serons pas rentrés en juin. Le collège nous a recommandé de faire un petit bilan des connaissances à la fin du mois de juin, afin de rattraper pendant les deux mois restants ce qui serait mal acquis. 

Les enfants vont donc poursuivre leur scolarité avec leurs manuels et ...deux nouveaux super instits... gloups...  

Concrètement, notre chasse au poids a eu raison des manuels et cours papier. L'essentiel sera scanné (voir le site académie en ligne).

Ce que nous emportons (en "dur") :

- cahiers d'exercices de maths (type devoir de vacances, avec le programme complet), et de français (méthode bocher) pour CE1 et CM2. Super cahiers (au moins en apparence car ils contiennent le cours, des énoncés et suffisamment de place pour faire l'exercice directement dessus. Donc évitent un autre cahier). Le site académie en ligne  diffuse les cours du CNED. Lorsque nous avons la connexion internet, les exercices sont "interactifs", notamment l'anglais. Les supports de cours sont copiés sur clé usb.

- bled + bescherelle

- mini dico d'anglais

- le site école de lilai (site édité par des enseignants) pour avoir une présentation plus ludique et pédagogique, ainsi que "l'école pour les parents".

- un tableau des progressions pour chaque niveau : l'officiel (assez illisible) et ceux proposés par les instituteurs et professeurs pour avoir des jalons et repères. Tout cela scanné

- 1 cahier de brouillon pour chacun, dans lequel nous collerons les tableaux de pythagore, tables de multiplication, verbes d'anglais... afin que les enfants aient tout sous la main dans des conditions spartiates.

- tablettes (KINDLE) pour les livres à lire, peu consommatrices d'énergie et plus discretes en voyage. (ici Apple et l'I Pad ont été écartés vite fait, et sans état d'âme.)

- règle, rapporteur, ciseaux, équerre, compas, trousse. la calculatrice sera sur l'ordinateur.

Je mets à profit l'été pour m'essayer aux leçons de choses avec Ambroise. Pour l'instant, il râle... et refuse obstinément d'écouter quand j'explique. On va dire pour l'instant que c'est un essai...

Et pour le courage, les instituteurs et professeurs nous ont bien aidés par leurs conseils et leur ouverture. J'avoue qu'on se sent bien modestes à l'idée de faire la classe, et comptons sur les enfants pour leur patience. Quelle école pour nous aussi... 

Une très belle exposition a été lancée par l'Unesco à New York sur les enfants du monde qui bravent les difficultés pour se rendre à leur école. L'exposition sera de passage à Paris en avril. Les photos sont largement diffusées sur le web.

http://www.unesco.org/new/fr/education/resources/online-materials/single-view/news/journeys_to_school_against_all_the_odds/

Après New York, l’exposition voyagera pendant trois ans, jusqu’en 2015. Elle sera présentée au Siège de l’UNESCO à Paris, en avril 2013, avant d’entamer son tour du monde.

L'effet est immédiat.

On découvre, ou on redécouvre que beaucoup d'enfants parcourent des kilomètres à pied pour se rendre tous les jours à l'école. Parfois ce sont de très jeunes enfants. On se pince un peu pour admettre qu'on est en 2013 tant ces images nous ramènent au début du siècle en Europe. On comprend à quel point l'école mérite bien quelques heures de marche...

La Birmanie voit aujourd'hui, mardi 2 avril, quatre nouveaux quotidiens faire leur apparition. Peut être pas encore la liberté de la presse mais un premier pas vers la pluralité politique...

Les photos sont parlantes...

http://www.lefigaro.fr/international/2013/04/02/01003-20130402ARTFIG00140-les-birmans-decouvrent-les-quotidiens-prives.php

Une île de rêve vue par Ambroise

ou par Léopoldine...

Le départ étant encore loin, alors nous avons testé une mise en bouche au musée Guimet par la visite des salles sur l'Asie du Sud Est.

Par petites touches, nous avons fait connaissance avec l'art khmer, et les diverses influences indiennes en indochine. 

Beaucoup de monde déjà car les divinités ont toutes au moins trois ou quatre têtes, les éléphants trois têtes, Shiva  4 bras, Visnu  4 bras aussi...

Nous avons laissé nos yeux parcourir et s'arrêter ici les statues khmer, là sur les monstres, là sur les gana faisant le pont avec les dieux. Très belle découverte pour nous. Ce qui frappe d'abord ce sont les sourires sur ces statues. Une statue qui sourit, c'est déjà prometteur.

Ambroise a aimé la statue du bébé éléphant, Constant a bien retenu le récit de la lutte à mort à coup de gourdins de deux frères se disputant la "nymphe aux beaux sourcils"... (pour le nom de la nymphe, on vous redira plus tard...) .

Quant à Etienne, il a décidé de s'acheter le "sanscrit pour les nuls"... pris de panique à l'idée de devoir déchiffrer les écritures locales.