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les routes en Birmanie
La construction des routes en Birmanie : un travail de romain !
La construction ou la réfection du revêtement d’une rue ou d’une route en Birmanie ne nécessite qu’un seul engin le rouleau compresseur. Tout le reste est fait à la main et essentiellement par les femmes pour les travaux minutieux et par les hommes pour les travaux requérant plus de pénibilité (tout étant relatif bien sûr) ; le tout pour un salaire journalier de 3 000 kyats (environ 3 dollars) pour une ouvrière et 4000 à 5 000 kyats pour un ouvrier (environ 4 à 5 dollars).
Alors comment s’y prennent-ils ?
Première étape : un camion déverse le long de la voie des tas de cailloux de 4 grosseurs différentes : des pierres de 20 cm, des cailloux de 8-10 cm, des graviers de 2-4 cm puis des gravillons. Ils sont en lave et ressemblent à ceux qu’on utilise pour les voies de chemins de fer. Ils proviennent pour la région de Bagan de carrières situées à proximité d’anciens volcans du mont Popa.
Deuxième étape : les ouvrières en tenue traditionnelle, accroupies et abritées du soleil par leur grand chapeau trient les pierres qu’elles mettent dans leurs paniers en osier. Elles les disposent ensuite soigneusement sur le sol de façon à les aligner et à les serrer les unes contre les autres. Puis elles déversent des cailloux pour les caler avant d’y faire passer le rouleau compresseur pour les caler définitivement.
Troisième étape : les «chauffeurs-couleurs» de goudrons entrent en action. Sans protection autre que des petits gants, ils puisent avec leur arrosoir le goudron au fond de grand bidon métallique puis arrosent le pavement de goudrons liquides. Ensuite les ouvrières recouvrent la chaussée en lançant avec leur panier les graviers avant le second passage du rouleau compresseur.
Quatrième étape : une deuxième couche de goudron pour la touche finale. Aspersion de graviers et balayage de la chaussée puis enfin un dernier petit coup de rouleau compresseur.
En 4 à 5 jours, 200 mètres de rues ont été rénovés par une trentaine d’ouvrières et ouvriers très courageux et endurants car travaillant la plupart du temps sous le soleil brûlant, chapeau les Birmans !
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Commentaires
Les ouvrier(e)s sont très courageux, construire 200 mètres de rue en 30 jours ! Il faut le faire.
Gros bisous à tous vous nous manquer ! Au revoir !