• Ambroise :

    "Au marché de Kalaw, au marché de Nuang’oo, j’ai vu,

    Des poissons secs, et des poissons coupés,

    des montagnes de thé, des bananes à gogo.

    Des cacahuètes, des poulets morts et des poulets vivants,

    des oranges, des noix de coco,  des noix de béthel

    et des patates.

     Des murs de bananes vertes,

    Des boeufs, des oeufs,

    Du feu de bois,

    Des haricots grands comme le bras de papa"

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

      

    au marché de Kalaw j'ai vu,

    au marché de Kalaw j'ai vu,

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

     

     

     

     

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

    au marché de Kalaw j'ai vu,

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

     

     

     

    Léopoldine :

    J’ai vu des haricots, Il y en avait des plats, des ptits, des gros, ma foi,

    De l’oignon et de l’ail

     Mes pauvres yeux aïe aïe aïe,

    et du poisson séché

    Fallait se boucher l’nez

    De la noix de Béthel 

    À chiquer avec zèle 

    Crachez quand c’est fini 

    Messieurs vraiment merci 

    De la viande suspendue

    Froide, saignante et crue

    Que tout le monde touchait

    Ça faisait pas très frais

     

     Y'avait des noix d'coco

     Des marchands de chapeaux

    Et puis plein de poireaux

    Aussi grands que mon dos

    Des vendeurs de tomates

    Et puis des grosse patates

    Des montagnes de thé.

    La marchande de carottes,

    à gauche des échalotes

     endormie , épuisée,

     de vendre sur le marché.

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     

    au marché de Kalaw j'ai vu,

    chacha :

    des piments pour rester en forme,

    des fleurs pour offrir à Boudha,

    de la nougatine, du paté de poisson,

    des sourires, des petits birmans qui ralotent ou jouent dans les chou-fleurs,  

    en attendant que maman ait fini,

    des épices colorées, des outils d'autrefois,

    des parfums qu'on retient, d'autres qu'on évite,

    Après ce festival, de lumières et couleurs,

    on ne va plus jamais,

    au marché de Pas d'i pas d'o.

    au marché de Kalaw j'ai vu,

    au marché de Kalaw j'ai vu,

    et du riz, encore du riz, toujours du riz...

    au marché de Kalaw j'ai vu,

     et plus y'a de riz, moins on rit

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  • Le lac Inlé se découvre en pirogue. On loue un bateau et on passe la journée sur le lac. Les matins sont très frais, brumeux, et le trafic est déjà dense. Les birmans sont matinaux, et les pêcheurs sont déjà au travail depuis longtemps quand nous arrivons au milieu du lac.

    Si on n'avait pas le bruit de moteurs ce serait un petit nirvana. Certains pilotes de pirogues ralentissent à l'approche de leurs congénères, afin de limiter le clapot. On en profite alors pour capter un peu l'ambiance dans le silence relatif.

    Voici quelques photos, pas besoin d'en dire beaucoup plus. balade en poésie...

     

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

    le lac Inlé

     

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  • Depuis quelques jours nous sommes au bord du lac Inlé, au cœur de l'état SHAN. Nous y sommes arrivés après deux jours de marche depuis Kalaw, une ville de montagne à 1400 m (il y fait d'ailleurs très froid). Nous avons fait un petit trek de deux jours, qui permet de rallier le lac Inlé avec une étape dans un village. Le trek est très bien, et en dépit des descriptifs un peu bégueules qu'on peut lire sur les guides, c'est une vraie aventure, et surtout une aventure humaine inoubliable. On traverse des villages Paluang, et Pa-O, deux minorités ethniques de l'état Shan, donc certains ne parlent pas le birman.

     

     

    Tous les hôtels ont des contacts pour les organiser et la logistique est super bien rôdée. Notre guide était tout jeune, il parlait bien anglais et nous avons discuté à bâton rompu pendant les deux journées de marche. Son histoire est déjà un voyage.

      

     Jake, notre guide a 20 ans.

    Il est fils d’agriculteurs à Kalaw, cultivateurs d'ail et de choux fleur, qu'ils vendent au marché.  Il a un jeune frère de 16 ans, et une petite sœur de 2 ans . Sa mère a 38 ans, et son père 40. Son père est népalais, installé à Kalaw dans le centre du pays depuis les guerres mondiales, à l'époque où les britanniques recrutaient des soldats dans les colonies. Il y a d'ailleurs à Kalaw plusieurs communautés différentes, cohabitant bien : des sikh, des népalais, des musulmans.

    Jake commence son métier de guide, tout en poursuivant ses études d’histoire. Il nous explique qu’en Birmanie, l’université dure 3 ans, la première année compte 10 mois d’enseignement, la deuxième et la troisième 2 mois. Le programme porte, en 1ère année sur l’histoire de la Birmanie, en deuxième année (soit pendant 2 mois) , sur l’Asie, en 3ème année (soit pendant 2 mois) sur le reste du monde… Coté géographie, c’est sans doute assez limité, à en croire les yeux grands comme des poêles qu’il a fait quand il a nous a vu sortir notre grande carte de Birmanie. Comme il n’en finissait pas de s’étonner, nous lui avons laissé la carte. Il découvrait manifestement les frontières du nord du pays…

    Le reste du temps, les étudiants travaillent pour gagner un peu d’argent. Au bout des trois ans, il y a rarement du travail. Pour les étudiants qui choisissent d’enseigner, il existe un diplôme en cinq ans, idem pour médecine et droit. Mais comme il n’y a pas de travail, Jake a choisi d’être guide. Il améliore son anglais et rencontre des voyageurs. Un bon moyen pour lui de s’ouvrir sur le monde. Sans doute que c’est ce qu’il y a de mieux à faire, et je dirais qu’il ne faut sans doute rien regretter, car le métier de guide a un rôle immense à jouer dans les prochaines années en Birmanie. Les guides se rendent dans les villages, parfois très reculés ou coupés des axes de communication. Ils conseillent les marcheurs sur ce qu’il convient d’offrir en arrivant (souvent les paquets sont destinés aux écoles). Pour ceux qui sont sensibilisés aux questions de l’environnement (pas tous, mais cela peut venir), ils peuvent porter le message, montrer quelques exemples. Le nôtre s’apprêtait à jeter les semelles en plastique de ses chaussures (qui ont rendu l’âme en cours de route), mais nous lui avons tendu un sac poubelle et il a descendu ses déchets jusqu’à la première poubelle.

     Et pour les marcheurs, ce sont des mines d’information. En tous cas, un guide étudiant en histoire, ça vaut le coup. Etant donné le développement du tourisme, et ne soyons pas pessimistes, d’un tourisme amateur de nature, il y a un enjeu à saisir. Pour les guides qui croient à leur métier, ils peuvent faire des choses formidables. Les touristes que nous avons vus en trek ne nous ont pas fait craindre le pire. Amateurs de marche et écolos, prenez rendez-vous pour des marches en Birmanie, si le pays s’ouvre dans quelques années car il y aura des merveilles à découvrir.  En tous cas, nous nous sommes promis d’y retourner, si possible dans le nord du pays, dans les hautes montagnes à la frontière chinoise…

     

    Le trek était splendide, les paysages variés. On marche le long des rizières à sec, on traverse des bois qui rappellent la méditerranée. On rencontre en chemin des enfants qui vous disent bonjour, des femmes qui trient leurs piments, des hommes qui travaillent l'osier, des chars à buffles, des paysans arrosant leur potager avec un petit arrosoir rempli dans le marigot d'à coté, marigot où un homme est en train de faire la toilette de son buffle... On croise des hommes qui surgissent d'on ne sait où en portant des bambous de 8 mètres de long.

     

     

    Nous avons dormi dans une ferme mise à disposition par une famille. Nous avons assisté au retour des bœufs, le soir. Chacun s’active avant que la nuit tombe.

    A la rencontre des éthnies Paluang et Pa-o

     

     

     

     

    Couchés avec la nuit, levés avec le soleil...

    nous nous sommes remis en route en même temps que les bœufs qui repartaient aux champs, laissant derrière nous la petite famille se réchauffer les mains autour du feu dans la cour.

     

     

     

     

    Ici la nature est puissante, présente dans la vie des hommes, rude, généreuse. Il n’y a ni eau courante, ni électricité. Pendant la nuit le silence est immense, mais on entend le village entier qui sommeille. Et au matin, on frissone un peu devant autant de simplicité et de beauté.

     

     

     

     

     

    A la rencontre des éthnies Paluang et Pa-o

    A la rencontre des éthnies Paluang et Pa-o

     

    A la rencontre des éthnies Paluang et Pa-o

     

     

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    La construction des routes en Birmanie : un travail de romain !

    La construction ou la réfection du revêtement d’une rue ou d’une route en Birmanie ne nécessite qu’un seul engin le rouleau compresseur. Tout le reste est fait à la main et essentiellement par les femmes pour les travaux minutieux et par les hommes pour les travaux requérant plus de pénibilité (tout étant relatif bien sûr) ; le tout pour un salaire journalier de 3 000 kyats (environ 3 dollars) pour une ouvrière et 4000 à 5 000 kyats pour un ouvrier (environ 4 à 5 dollars).

    Alors comment s’y prennent-ils ?

    Première étape : un camion déverse le long de la voie des tas de cailloux de 4 grosseurs différentes : des pierres de 20 cm, des cailloux de 8-10 cm, des graviers de 2-4 cm puis des gravillons. Ils sont en lave et ressemblent à ceux qu’on utilise pour les voies de chemins de fer. Ils proviennent pour la région de Bagan de carrières situées à proximité d’anciens volcans du mont Popa.

    les routes en Birmanie les routes en Birmanie

    Deuxième étape : les ouvrières en tenue traditionnelle, accroupies et abritées du soleil par leur grand chapeau trient les pierres qu’elles mettent dans leurs paniers en osier. Elles les disposent ensuite soigneusement sur le sol de façon à les aligner et à les serrer les unes contre les autres. Puis elles déversent des cailloux pour les caler avant d’y faire passer le rouleau compresseur pour les caler définitivement.

    les routes en Birmanie les routes en Birmanie 

    les routes en Birmanie les routes en Birmanie 

    Troisième étape : les «chauffeurs-couleurs» de goudrons entrent en action. Sans protection autre que des petits gants, ils puisent avec leur arrosoir le goudron au fond de grand bidon métallique puis arrosent le pavement de goudrons liquides. Ensuite les ouvrières recouvrent la chaussée en lançant avec leur panier les graviers avant le second passage du rouleau compresseur.

    les routes en Birmanie les routes en Birmanie

    Quatrième étape : une deuxième couche de goudron pour la touche finale. Aspersion de graviers et balayage de la chaussée puis enfin un dernier petit coup de rouleau compresseur.

    les routes en Birmanieles routes en Birmanie

    En 4 à 5 jours, 200 mètres de rues ont été rénovés par une trentaine d’ouvrières et ouvriers très courageux et endurants car travaillant la plupart du temps sous le soleil brûlant, chapeau les Birmans !

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  • Nous venons de passer six jours à Bagan et quittons demain pour Kalaw pour une marche de deux jours dans les montagnes, à destination du lac Inlé. Bagan se trouve au centre du pays, dans la grande plaine de l'Ayeyarwady, fleuve de 2700 km qui prend sa source tout au nord du pays et le traverse du nord au sud. Cette grande plaine de Bagan est très sèche et sableuse. Nous pouvons voir autour de nous des paysans qui fauchent à la main, et transportent leur foin dans des carrioles tirées par des bœufs. En cette saison, le climat est agréable, il fait encore frais la nuit, le soleil est cuisant mais uniquement quelques heures par jour, un peu comme en montagne en plein été.

    Dans cette zone aride se dresse Bagan, et ses milliers de temples. Au XIème siècle, Bagan était un royaume , et la conversion et l'extension d'un nouveau bouddhisme ont contribué à la construction frénétique de milliers de temples sur une surface très étendue. Etant donné le faible développement urbain autour, on imagine facilement la géographie du site à l'époque de son apogée, les habitants vivant sans doute dans les mêmes cahutes de bambous où jouent chiens et petits enfants, et où les vieux attendent accroupis devant la porte.  

    Contents de quitter Rangoon, nous avons pris le bus de nuit VIP. La formule est confortable. Pour 18€ on dort dans des sièges inclinables, on est servis par un gentil serveur (ils sont tous très jeunes) qui offre eau, biscuits et thé. L'arrivée à 6h du matin à Nyaung 'U est plus laborieuse car on est assaillis de chauffeurs de taxi proposant leurs services. Il faut là encore négocier car ils sont capables du pire coté prix. En gros, compter 800 à 1000 kyatt pour 1 km, grand maximum (pour 5 personnes) sinon c'est du racket.

    Une fois toute la logistique absorbée, il n'y a plus qu'à ouvrir les yeux. C'est absolument incroyable. Quand ils ne sont pas blancs, les temples sont d'une couleur brique, les stupas (coupole centrale) sont dorées à la feuille d'or, au pied il y a souvent des massifs de bougainvilliers en fleur.

    On visite à pied, en calèche, les vélos électriques ont fait leur apparition cette année. C'est très pratique, non polluant, silencieux, mais fait apparemment beaucoup de tort aux calèches... les conducteurs font en effet un peu triste mine.

    On s'y balade à toute heure, on peut monter sur les stupas, et à quelques mètres on aperçoit déjà les montagnes autour, après les centaines de temples au milieu des arbres et de la brume. Nous sommes tombés un jour de cérémonies bouddhistes, au loin nous entendions des concours de psalmodies.

    Bagan mérite bien plusieurs jours, y compris une journée pour traîner au marché de Nuang U. Nous avons apprécié d'avoir le temps de rallonger d'un jour, pour nous reposer, faire les devoirs tranquillement. Ambroise a pu travailler son orientation avec sa boussole, il est incollable sur les quatre points cardinaux !

    Les enfants se mettent dans l'ensemble assez bien à leur travail, en rechignant un peu, mais conscients qu'il faut quand même avancer.

    Les connexions internet sont extrêmement difficiles. Nous avons compris que Yahoo et Hotmail sont interdits. Donc aucun mail possible. Facebook aussi ne passe pas. Nous postons donc quelques news quand le débit  n'est pas trop mauvais. Impossible aussi d'effectuer des réservations d'hotel par internet. En revanche, le personnel dans les hôtels est plein d'attention et peut vous effectuer des réservations pour les nuits suivantes. Nous avons du mal à trouver une résa pour le lac inlé, les bonnes adresses sont prises d'assaut. C'est le prix de la liberté, tant pis pour les bons plans d'hôtel...

    Bagan

    Bagan

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    Bagan

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